Tu délires mon amour, couché sur le sol crasseux de la gare de Jodhpur. Tes vêtements en ont pris la couleur. Tu brûles sous mes paumes. Tu es fragile comme un petit. Tu veux retourner à la maison, et on se dirige au fin fond du désert, après lequel il n’y a plus rien.
Je fais pour toi les gestes que je n’ai jamais faits. Je prends soin de toi comme on a pris soin de moi, il y a longtemps, sur ce même chemin.
Je comprends comme j’étais jeune et comme j’ai vieilli. Comme aimer, c’est déjà accepter de mourir.
L’Inde c’est dur et doux à la fois.