L’animal domestique semble à la fois familier et étranger. Sans lui l’homme ne peut se soustraire à son destin bestial. En labourant la terre, l’apprivoisé dessine le champ civilisé, repousse la forêt indomptée et la tient à distance. Il offre à l’homme une prise sur le mouvant et l’aléatoire de la nature. Il ordonne le chaos du monde. Il accepte de devenir symbole.
Sur son dos grimpe l’homme pour s’approprier l’univers et toucher les étoiles. Vaniteux, inconscient, il en oublie ses origines animales et rêve de devenir un dieu.