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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 00:00

 

 

 

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Chat perché

Les garçons se perchent

pour que les filles

et les questions et les soucis

ne puissent plus les toucher.

 

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Chat perché

miaule l'inaccessible

assis sur sa branche.

Il évite il esquive il s’abstient

il contemple l’horizon du haut de sa solitude

il se balance il s’en balance

des cris des pleurs des appels d’en dessous.

 

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Chat perché

Tend moi la perche

supplie la gentille.

Elle sait qu’il faut se contenter de marcher

sur la terre sur la mer

quand on n’a pas d’ailes.

 

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Chat perché : 

car si tu restes perché

on ne peut plus jouer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 00:00

 

 

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Dans la corolle des fleurs,

Pointé comme un nez curieux,

Dressé hors des pétales pour voir le monde,

Ou caché dans l’emmêlement des étamines en vrille :

 

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Le pistil

Cœur-sexe et sexe-fleur,

Sexe en fleur épanoui, joyeux, tendu vers le soleil.

 

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Du creux des fleurs tombe

Une poudre d’étoile comme

une idée de l’ineffable douceur,

de l’évanescence du bonheur,

de la ténacité jaune des souvenirs

qui tache les doigts.

 

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Sur la table se fane le sexe des fleurs ;

l’amour en vase s’abîme

et puis meure.

 

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 00:00

 

 

 

Rouge

colore la colère,

la puissance, la force, l’oppression,

 

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la guerre, la cruauté, la violence

la virilité

le pouvoir, l’orgueil, la majesté

 

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tous, couleur de crête de coq infatué paradant au fond d’une basse cour,

avides d’admiration de poules caquetantes

 

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en rouge

Coule la blessure, la souffrance

Rouge la chair ouverte au cœur affolé battant

Coquelicot fleuri au front du guerrier tombé

 

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Le rouge est un cri.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

191# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (1)

 

 

 

28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 16:44


Quand on a un guitariste à ses côtés, on entend passer l’humeur des jours.


 

Lorsqu'il y a du bonheur, la musique arrondit l’espace. Elle vous pose dans une bulle et souffle pour qu’elle s’envole. On est bercé dans une grande harmonie.

 


S’il faut apprendre la chanson, la guitare répète et répète inlassablement la même phrase, et pendant des jours et des jours, cette petite phrase vous traîne dans la tête...


 

Les soirs d’été, elle fait la folle et joue n’importe quoi ; elle danse et chante et lance de la joie à pleines cordes.


 

Et parfois elle est triste sans bien savoir pourquoi. C’est à cause de la pluie et du gris des pigeons.


 

Certains matins nerveux, on est réveillé par le vrombissement de la guitare électrique ; elle tourne comme une guêpe dangereuse.



Elle vrille l’air et lance des éclairs. Aucun repos n’est plus possible malgré le sommeil.

 

Et puis il y a de longues périodes de silence, lourdes de paresse ou d’angoisse. La guitare se tait. Elle attend toute droite sur son support que vibre le désir pour que la vie reprenne.

 

 



16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 20:11



Les plis du ventre




 

C’est un enchiffonné du ventre. Son ventre est bourrelé parce qu’il se penche, ou bien parce qu’il a trop mangé.




Je le baigne dans l’ocre rouge, ou je l’encre de noir, ou je le gouache de chair.




Et puis je le presse sur le papier, avec force et détermination, pour qu’il reste des traces de plis, des tâches de plis, un plissé foncé sur les bords, une matière rayée d’ombre, le mystère du pli.








1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 12:00


J’ai soudain découvert l’envie de tourner plus résolument mon regard vers le corps masculin. Alors un éblouissement m’a envahie qui ne s’est pas éteint et que je souhaite mettre tout mon soin à cultiver. Un éblouissement qui est devenu un des bonheurs de ma vie.

Florence Ehnuel

Le beau sexe des hommes

 

 

 







7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 12:33


La catharsis du bulldozer

 




Sur la plage on peut faire des châteaux de sable, voire des constructions plus originales et même des sculptures. Il suffit de prendre du sable mouillé et de s’inventer quelques outils robustes pour le gros oeuvre ou précis pour les finitions.

 



On y passe un temps assez long. Les résultats peuvent être splendides mais l’intérêt de l’activité ne réside pas là. Il commence quand on s’éloigne de son œuvre, qui reste ainsi offerte au regard des passants sans plus de surveillance visible.

 


L’expérience révèle, quelque soit la beauté, l’ampleur, l’originalité de la construction, qu’elle ne peut pas survivre plus d’un quart d’heure (c’est un maximum). En effet, dans ce laps de temps, obligatoirement, un ou plusieurs gamins vont la trouver sur leur trajectoire et s’employer soigneusement à la raser.

 



Le temps de la destruction est bien sûr sans aucun rapport avec le temps de la réalisation. Mais la joie de la destruction m’interroge : il semble y avoir un grand bonheur à casser, à piétiner les formes, à écraser les images. Une jubilation dans l’effacement, l’expression d’un instinct profond, l’exultation du geste définitif.

 


Bref on peut laisser au monde une belle chose et s’en aller le cœur tranquille : il n’en restera rien.

 

 

De cette violence irréfléchie naît une beauté de l’éphémère, celle qui ne laisse que des traces et enrichit les souvenirs pour écrire les rêves.

 

 


30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 15:51

Prolégomènes au jeu de ballon

 

Assise sur la plage j’observe un bambin qui tient à peine sur ses pieds s’obstiner à shooter dans son ballon, inlassablement et sans succès. Tous les petits (et grands) garçons de cette plage courent derrière un ballon. Heureusement leur dextérité augmente avec l’âge.

 

Mais pourquoi tous les garçons tapent-ils dans un ballon ???

 

  


 

Les intéressés interrogés restent souvent sans voix ; Guillaume a quelques idées plus ou moins bonnes qui n’expliquent pas toujours ce besoin de taper. Car dans la question, il y a à la fois la rondeur et le coup.

 

Voici un échantillon de réponses possibles :

 

- parce que c’est rond



 

- pour le faire avancer (le ballon)

 



- pour détendre les muscles

 


- pour tout faire péter !

 



- parce que c’est le seul endroit dans lequel on a le droit de donner des coups de pied sans se faire enguirlander



 

- pour exprimer sa force et sa maîtrise d’homme

 



- parce que c’est beau (un ballon)

 



- pour se servir de ses pieds plutôt que de sa tête (je rigole-eu)

 



- parce qu’ils n’ont pas le choix



 

- parce que tous les spermatozoïdes cherchent instinctivement à pénétrer la sphère de l’ovule. Là Guillaume dit que c’est n’importe quoi, et comme je suis une fille je n’y comprends rien.

 



Bon, c’était pour rire. Le mystère reste entier.

 

 

 

N’empêche que je me demande si le ballon a été inventé avant la roue…



27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 19:40

C’est sûr, je ne connais pas les règles du rugby, mais ce n’est pas grave. Je regarde les matchs sur les télés des cafés, au milieu des cris de joie, des silences lourds et des commentaires définitifs. Aux plissements des fronts et aux mâchoires serrées, je vois que le rugby est une affaire sérieuse.

 


A mes yeux de néophyte à lunettes, qui gribouille sur un carnet sans regarder ce qu’elle fait, dans ma tête pas bien sérieuse de nana qui paraît bizarre, le rugby, qu’est-ce que c’est ?

 



Un jeu de spirales en déplacement incessant dans l’espace d’un rectangle vert ;

 


Des bras qui embrassent des corps qui tombent,

Des jambes qui enjambent des corps qui tombent ;

 



De la boue de la boue de la boue, sur les cuisses roses, les maillots blancs, les chaussettes vertes ;

 



Des gueules cassées, des nez bosselés, et des cagoules soigneusement tirées sur de fragiles oreilles ;

 


Des brutes qui dansent une danse fascinante de force brute animale ;

 



Des masses de muscles en lourd mouvement lancées comme des bombes ;

 



Des masses de muscles que des mains lèvent au ciel pour attraper une étoile filante ;

 



De larges mains qui plaquent avec brutalité, qui étreignent un ballon sur le cœur comme un trésor volé, et se le font piquer ;

 


Des grands qui se roulent dans l’herbe et se roulent dessus les uns les autres avec la joie des enfants ;

 


Des hommes enlacés têtes baissées, qui poussent et résistent comme le feraient des cerfs, des bisons, des mammouths pour la prise d’une femelle ;

 



Le recueillement de l’opérant devant le ballon qu’il a délicatement posé sur son socle, comme un œuf dans son coquetier ;

 


Des mêlées de corps que des mains d’hommes accouchent ;

 


Finalement, une histoire de poule et d’œuf.

 

 

 

J’ai plein de dessins dans mon carnet et je repars contente. Moi, j’aime bien le rugby.

Dans le café, ils me regardent drôle.








2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 17:55

Les brutes

 

J’en ai trouvées deux dans une brocante pour deux euros. Ils ne valent pas plus. Ce sont des poupées de garçons, avec un corps outrageusement musclé, des vêtements de commandos ou de sportifs, et une tête de brute.


Ils ne rigolent pas.


Leur cou est raide au garde à vous ; leur mains recourbées – je dirais semblables à celles des grands singes, mais j'aime et respecte les orangs-outans – sont prêtes à saisir ou à frapper, mais ne peuvent ni écrire ni caresser ; leurs pieds sont tout petits.


Comme les animaux sauvages, ils ont de belles cuisses.


Ils doivent servir à enseigner la virilité aux garçons, mais curieusement, ils n’ont pas de sexe. Au mieux, leur corps est moulé avec slip incorporé : ils ne sont jamais nus.



 


Comme Barbie, je les trempe dans la peinture et les imprime. Je les complète aussi.

 




 

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