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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 00:00

 

 

Les Chinois cassent-rasent-écrasent, se foutent de la poésie du temps, en rigolant.

 

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Paravent des temps 

 

Les Chinois détruisent et reconstruisent, en plus propre, en plus net, en plus grand.

 

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  Paravent des temps 

  

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Je trouve dans une librairie un livre de peinture traditionnelle chinoise consacrée aux pins .

 

 

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 Carnet des pins  

 

 

Sur ces arbres tordus par la nature, je vais dessiner l’urbanité de la Chine. Sur le passé, je vais écrire sa modernité.

C’est pourquoi à la surface de mes dessins d’aujourd’hui affleurent des mémoires enfouies. La force des pins bouscule l’architecture rigide. La torsion dynamise la droite. Le tortueux de la nature cachée s’immisce entre les belles lignes, et j'entends dans les limbes, le rire moqueur des vieux sages taoïstes.

 

10chinepaysage02 12d  Carnet des pins

 

En Chine, je dessine et je me souviens de la sagesse des pins.

 

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10chineportrait02 24r Carnet des tampons 

 

Le beau visage des Chinoises : l’ourlet inconscient des lèvres, le pli horizontal de l’œil, le plat de la joue pour la paume de la main.

 

 

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  Paravent des temps 

 

 

 

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Je veux rentrer chez moi.

  

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 00:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le costume Lanvin en laine et lin est de qualité Lanvin. Il n’a pas été cousu pour se défaire facilement. Sous sa souple étoffe grège se dissimulaient de multiples couches fines de tissus différents aux fonctions bien distinctes : délicat coton, gros grain rayé, doublure dorée, ouate douce, gaze amidonnée, tissage robuste… En déchirant, je pénètre dans la complexité des profondeurs. L’entre-deux invisible ouvre son intimité subtile. La charpente et la chair du vêtement ressemblent à celles des corps.

 

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Je déchire une peau beige. Le tissu de droit fil se sépare d’un geste en un cri grave. Le tissu de biais bloque la fente d’un coup sec.

 

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Le pantalon du costume Lanvin était usé aux fesses. On voyait à travers. Il libère dans l’éraillure un flot de fils de lin emmêlés comme les méandres d’une pensée qui balance.

 

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Se balance l’homme au costume Lanvin, à la chair rayée des stratifications intérieures mises à nu. Il pense.

 

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En suspens, il hésite. Il évite. Il lévite.

 

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Poussent des plumes d’idées au bout de ses doigts fins.

 

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Coule de ses membres l’eau de sa réflexion circulaire.

 

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hauteur totale  : 95 cm

largeur : 40cm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 00:00

 

 

J’ai attendu si longtemps la Chine.

 

 

Autrefois j’apprenais les caractères chinois. Je lisais la pensée des taoïstes. Je peignais avec les pinceaux et l’encre de la Chine. J’attendais la Chine.

 

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Et maintenant que je ne l’attends plus, elle s’ouvre.

 

Mais

 

C’est si loin, la Chine.

Plus de dix heures de vol vers le soleil levant.

Te quitter dans ces moments d’incertitude et retrancher un mois au temps.

 

Ne t’inquiète pas.

 

J’emporte ma fatigue qui pèse aux épaules, ma lassitude au bord des yeux.

Tout poser là et retrouver tout en revenant.

N’être présente qu’à l’instant.

 

Va.

 

 

 

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Il faut voyager léger. Oublier ce que l’on perd.

Car il va faire chaud

A l’autre bout du monde.

 

Puisqu’il faut partir.

 

 

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Pékin : arrivée sous un ciel lourd de blanc sale. L’air opaque pue. J’avale de la crasse. Je ne vois pas le sommet des grattes ciel. Il pleut de la poussière grise. On dirait la fin du monde.

 

Le quatrième périphérique fait cent kilomètres. Il y a six périphériques. Cercles d’enfer.

 

 

 

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Crépusculaire la lumière agonise.

Le jour meurt avant d’avoir vécu.

J’ai une angine de tristesse.

 

 

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  Carnet des pins 16 

 

  

 

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 00:00

 

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2001 

Livre d'artiste  -

collage d'encres sur papier, plastique transparent, fils, aluminium - 

extrait d'un texte de Tristan Tzara

"L'homme approximatif".

 

dimensions du livre : 15cm / 23cm

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... des moutons dans les prés...

 

 

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 00:00

 

 

trois petites robes noires

 

une

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deux

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trois

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et une petite robe blanche

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se promenaient dans les bois.

lalala

 

Que pensez-vous qu’il arriva ?

Quelle est celle que le loup mangea ?

 

 

 

 

 

 

 

 

235# Dans les plis du carnet : les petites robes (01)

239# Dans les plis du carnet : les petites robes (02)

243# Dans les plis du carnet : les petites robes (03)

 

 

 

 

18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 00:00

 

 

Le Puy : les rues

 

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Au Puy

On marche sous les grimaces des diables et les masques des lions

On marche sur des géométries de pierres et des galets multicolores

Au Puy

Un fanstasme d'Orient est serti dans la pierre.

 

 

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 00:00

 

 

 

Ma mère, mon père,

 

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Pour aller danser

j’ai mis ma robe à spirales, à étoiles,

A volutes, à turluttes,

A tourbillons, à gros bouillons,

 

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Pour commencer à vivre

j’ai mis

mes souliers rouges.

 

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235# Dans les plis du carnet : les petites robes (01)

239# Dans les plis du carnet : les petites robes (02)

 

 

 

 

 

 

11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 00:00

 

 

Le Puy : la cathédrale noire.

 

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p55R

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 00:00

 

 

couverture

 

page 01

 

pages 02-03

 

 On dit que le plein été s'annonce,

 

 pages 04-05

 

c'est possible, je ne sais pas. Que les roses sont là déjà,

 

 pages 06-07

 

 dans le fond du parc. Que parfois elles ne sont vues

 

 pages 08-09

 

 par personne durant le temps

 

pages 10-11 

 de leur vie et qu'elles se tiennent ainsi

 

 pages 12-13

 

 dans leur parfum, écartelées,

 

 pages 14-15

 

 pendant quelques jours et puis elles s'effondrent.

 

 pages 16-17

 

 Jamais vues par cette femme seule

 

 pages 18-19

 

 qui oublie. Jamais vues par moi

 

pages 20-21

 

elles meurent.

 

 

 

 

 

Livre d'artiste 2008 -

monotypes sur papier chinois 

tirés d'une plaque cousue insérée en première page - 

texte extrait de "L'homme atlantique"

de Marguerite Duras.

 

dimensions du livre : 38,5cm / 22,5cm.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 00:00

 

 

Saint Flour

 

 

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Jolie petite église perdue dans la nature. Jésus y passe ses vacances quand il regrette d’avoir donner sa paix.

 

 

 

 

28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 00:00

 

 

 

Le sens des rayures,

 

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Les barreaux des prisons,

Les rais de la pluie,

Les fils de chaîne tendus,

Les fils de trame glissés,

 

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L’ombre du soleil au travers des stores,

Les rangs des champs et des vignes,

Les troncs des arbres serrés,

La parure des zèbres,

 

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Les pulls des marins,

Les passages pour piétons,

Les façades des grattes ciel,

Les colonnes des temples.

 

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Du sens des rayures

dépendent bien des choses :

la direction du vent,

le déroulement du temps,

le croisement des destins,

et la silhouette des femmes.

 

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235# Dans les plis du carnet : les petites robes (01)

 

 

 

 

 

 

 

25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 00:00

 

 

 

Sur le chemin de Saint Flour

 

 

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 00:00

 

 

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Avec de la charpie, les oiseaux font leur nid.

Avec la charpie de caleçons, je fais des oisillons.

 

Ils n’ont pas encore d’ailes.

 

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Le petit oiseau des caleçons ne se montre pas toujours. Il se fait parfois prier. Il se cache bien au chaud dans son nid douillet.

 

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Il arrive qu’il sorte sans prévenir. Coucou !

 

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Pour être pris au sérieux, il se déguise parfois en gros oiseau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 00:00

 

 

La Camargue

 

 

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La terre poudre grise, carrelée de sécheresse, elle se fend comme une peau d’éléphant.

Le ciel se tend, bleu, sans aucun frémissement

Entre ces deux immensités, l’horizon est rose de l’aile des flamants.

 

 

 

 

 

 

14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 00:00

 

 

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Juste une robe

courte-sans manche-ouverte,

une petite robe,

une seconde peau,

juste une robe sur les os.

 

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A peine une robe sur la peau,

enfilée enlevée d’un geste,

pour sentir le vent,

le sens du vent leste

glisser entre les jambes.

 

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Toujours une robe,

de femme ou d’homme.

lourde ou transparente,

en cotonnade ou en soie,

une robe à fleur de soi

 

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Une robe

de sainte ou de putain,

pour se balader ou se marier,

pour aller danser et se noyer :

« Mets ta robe blanche et ta ceinture dorée ».

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 00:00

 

 

Sur le chemin de Vebron

 

 

 

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 00:00

 

 

 

Les lotus d’or

 

 

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A l’époque des Cinq Dynasties, au dixième siècle de notre ère, les courtisanes de haut rang bandèrent leurs pieds pour qu’ils deviennent le plus petits possible. Est-ce parce qu’une impératrice au pied bot voulait rester la plus belle, ou parce qu’un empereur oisif s’amusa à tordre le pied de son amante pour qu’il devienne croissant de lune ?

 

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On ne sait,

on ne sait plus qui tortura qui,

mais ce que les femmes n’oublièrent pas, c’est la méthode pour supplicier les pieds de leurs filles.

 

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Elle se répandit dans toutes les couches sociales. Une jeune fille aux « grands » pieds ne trouvait pas de mari.

Les femmes ne pouvaient plus s’échapper.

Elles avançaient comme des équilibristes sur leurs pointes de lotus, d’un air incertain de fleur coupée, gracieuses, apprivoisées, vaincues.

 

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Avant l’âge de 8 ans et même dès 4 ans, la mère compressait les pieds de sa fille en repliant progressivement les quatre doigts de pied sous le gros orteil, tout en accentuant la courbure de la voûte plantaire. Le bandage se portait jour et nuit. Plus jamais le pied ne pourrait être nu.

 

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L’idéal était qu’il mesure 15 centimètres au maximum. Le prestige de la famille dépendait de cette mutilation. La pulsation du sang comprimé comme des coups de tambour, la douleur à hurler, l’énergie qui bat et veut circuler, le corps cloué, les ailes arrachées : ainsi s’apprenait la vie pour les petites filles de Chine.

 

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Seulement quatre ans de liberté dans toute une vie.

Leur démarche d’oiseau blessé touchait le cœur. Et les femmes mandchoues à qui le bandage des pieds était interdit, montèrent sur d’improbables sandales au talon central pour atteindre la grâce des anges déchus.

 

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La pratique du lotus d’or mit plusieurs siècles à disparaître.

 

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En Chine, le pied est toujours considéré comme la partie du corps la plus érotique. Aujourd’hui, les Chinois développent des trésors d’invention, une imagination phantasmatique dans l’élaboration des chaussures des femmes. Elles marchent chaussées des rêves fous des hommes, qui leur font parfois encore mal aux pieds, et elles transpercent leurs cœurs de prédateurs à coups de talons aiguille.

 

 

 

 

 

191# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (1)

193# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (2)

197# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (3) 

199# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (4)

203# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (5)

205# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (6)

209# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (7) 

211# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (8) 

215# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (9) 

217# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (10) 

221# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (11) 

223# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (12) 

227# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (13) 

229# Dans les plis du carnet : Rouge Chine (14)  

 

 

 

 

 

 

5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 00:00

 

 

 

Aigues mortes

 

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A Aigues Mortes, les artistes de la place s’approchaient de moi, assise dans mon coin, surpris et même inquiets de me voir asperger mes pages à grande eau de couleur et dessiner dans ces flaques, écrasant le crayon en poissons de graphite, le regard dressé sans jamais me pencher sur la feuille.

 

 

 

 

 

 

 

31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:00

 

 

C’était un peignoir de mariage, offert pour la nuit de noces. Un vêtement d’éponge blanche et d’abandon.

 

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Il a vécu bien au-delà de la mort du couple. Il a vu les matins heureux entre les époux, les matins de colère et d’affrontement, et ceux d’indifférence. Il a senti d’autres aubes d’amour se lever, et de nouveaux corps en lui se lover.

 

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Il a touché des peaux nues encore chaudes de sommeil et d’étreintes.

 

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Il a été taché de confiture, de café, de sperme et de sang. Il retrouvait de plus en plus difficilement sa blancheur originelle.

 

Il a été usé jusqu’à la corde, jusqu’à en perdre toute capacité à éponger une larme. Il a perdu ses bouclettes innocentes. Un jour, sa ceinture s’est rompue : il ne pouvait plus rien retenir.

 

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Sa charpie est douce, gorgée de l’intime des corps et des hyménées. Elle s’éparpille en petits bouts blancs qui s’envolent d’un souffle. Il faut les rassembler pour reconstituer l’âme de mariés unis, comme il en existe dans les rêves.

 

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Le temps réduit la chair et l’amour en charpie. La couturière cherche à réparer, à repriser, à resserrer ce qui se sépare, à reconstituer ce qui se délite. Elle se blesse et souffre, l’aiguille se tord dans l’épaisseur du temps. La charpie sert à éponger le sang de ceux qui se souviennent trop et raccommodent infatigablement les lambeaux de la mémoire.

La raccommodeuse crie de douleur, de surprise et de colère. Obstinée, elle reprend son travail patient de consolation.

 

Avec le fil, avec le temps, avec le fil du temps, roulent les bobines, se tisse l’attachement.

Ne lâchez pas la main de votre marié(e).

 

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hauteur totale : 60 cm

largeur: 40 cm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 00:00

 

 

 

Les grottes : Aven Armand

 

 

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Quand on découvre l’Aven Armand, on pourrait croire aux dieux. C’est plus facile que d’imaginer le pouvoir artistique du hasard et du temps.

 

On dirait un temple. Les colonnes s’élancent fines et délicates, elles se répondent sans se répéter ; elles délimitent des espaces sacrés.

Il faut bien finir par accepter que la matière soit devenue œuvre d’art sans pénétration de l’idée humaine.

 

Et toc Aristote.

 

  

 

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:00
21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 00:00

 

 

 

Collobrière

 

sous le soleil

 

 

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sous l'orage

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 00:00
14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 00:00

 

 

 

Les gorges de la montagne : Georges de la Jonte

 

 

 

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Les gorges de la montagne sont profondes,

 

 

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sa voix est rauque,

 

 

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les aigles tournent dans le ciel comme une menace.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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