Souviens-toi, quand on était jeunes amoureux, passionnés, inquiets, fragiles, jaloux, écorchés vifs, à force de se frotter l’un à l’autre, de heurter nos amours, de gratter nos peines, de creuser nos pensées, on s’arrachait des lambeaux de peau, puis on léchait nos blessures et on pansait nos désirs, souviens toi de ce long temps avant la patience, maintenant qu’on est vieux, regarde, la peau n’a pas repoussé.