Transe de la chair que la fièvre convulsionne. L’émotion se lève au corps, s’emporte et devient vague d’océan, aile d’oiseau, poids d’éléphant. Les vibrations humaines s’échappent et s’évaporent en images animales. Parce que l’âme frissonne, le corps se souvient du lion couché sur la lionne, du loup courant dans la plaine, de la proie qui tombe, de la mort qui glace. S’incarne l’animal pur, dans les états intermédiaires que la raison troublée veut oublier.