La femme à poil est cousue de cheveux. La femme à poils est assise nue.
Je la presse, toute mouillée, sur le papier.
Sur les corps imprimés, les cheveux laissent les traces arachnéennes de petits poils roses et noirs. Comme des antennes dessinant la vibration du souffle sur la peau, l’électricité d’une main qui s’approche. Des herbes folles et fines, organes vibratiles, affolées par le toucher.
Pour voir ce que l’on ne voit jamais : des femmes douces et poilues.
Petite boule hirsute toute chaude, mignonne bête velue à museau rose.
Tous ces petits poils leur font une fourrure de chatte pour être caressées.
Poil au nez.