Il y a quatre ans, Santa Maria possédait deux hôtel club, aux occupants convenablement étiquetés - les bleus et les jaunes - pour qu’on ne mélange pas les transats et les serviettes, et Sal Rei était entourée de plages désertes.
Deux plus tard, Santa Maria a doublé de volume, les hôtels club se sont multipliés, et le soir, les rues sont pleines d’un monde fou de toutes les couleurs.
Quant à Boavista, un complexe de la dimension d’une ville est en train de sortir de terre, couvrant la plage d’immeubles de béton. C’est sidérant de voir surgir ces grands bâtiments là où il n’y avait rien auparavant, que la mer et le sable et le ciel. A croire qu’on a rêvé. Ou qu’on est déjà mort.
Les hôtels seront à quinze minutes en taxi de l’aéroport, à 2 minutes à pied de la mer. Une situation idéale, qu’ils disent.