Classicisme de la Baigneuse
C’est un thème récurent de l’histoire de l’art. Que ce soit pour des raisons bibliques avec Suzanne et ses vieillards, des arguments mythologiques avec Diane et ses suivantes, ou des prétextes profanes, la plupart des peintre a trempé la femme dans l’eau pour en examiner toutes les conséquences.
Ca fait des jolies choses transparentes sur de la chair nacrée plus ou moins ferme selon l’époque, et ça permet de voir ce qu’on ne pouvait pas voir dans ces années là. Un enseignement salutaire en quelque sorte.
De nos jours la baigneuse est plutôt une bronzeuse. Sa chair est dorée et elle s’évertue à ce qu’elle reste ferme. Elle porte des maillots de bain de toutes formes et de toutes couleurs, prouvant par là que la créativité la plus grande peut s’exercer sur quelques centimètres carrés sans qu’il soit nécessaire de peindre une toile de 2 mètres de large.
Mais la baigneuse se fout de ces considérations et veut la paix pour mener à bien son projet. Son œuvre à elle, c’est de réussir une belle teinture chocolat sans bavure ni dégradé. C’est difficile, moi je n’y arrive pas.
La baigneuse fait du body art et souvent l’ignore.