Etre sans voix. Sans cri. Sans murmure.
Etre sans écriture.
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J’attends.
J’attends le temps.
J’attends la fin du temps.
J’attends sans oser bouger, pour ne pas réveiller la peine, pour ne pas remuer l’obscur.
J’attends que les racines de l’attente
profondément s’enfoncent
au plus sombre de la terre.
J’attends la décomposition de l’amour ;
de l’amour enfin la douceur
de la pourriture.
J’attends la sédimentation de l’absence.
J’attends devant le vide immense, que le temps retombe en poussière, en poussière de temps qui lentement m’enterre
dans le gris de l’oubli.
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Je ne veux plus rien croire de l’espoir.
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