Quand Guillaume arrive dans un village avec sa guitare, il y a un autre musicien pour jouer avec lui. Ils ne parlent pas la même langue mais ils comprennent la musique. Ils chantent la saudade devant l’unique café du village, l’autochtone en portugais et Guillaume en yaourt, et tout le monde vient les écouter.
Pendant qu’ils sont tous agglomérés autour des musiciens, moi je sors mon carnet et je les dessine. Je me cache un peu parce que je déforme la figure des gens, je fais comme j’en ai envie, et parfois ils n’aiment pas le résultat.
Mais il y en a un brusquement qui se retourne, m’aperçoit et se penche sur moi, ayayaïe, appelle son cousin, lui montre du doigt son portrait. Il ne se trompe pas, c’est bien lui que j’ai dessiné. Et puis il en découvre d’autres en attrapant mon carnet. Ils rient tous du plaisir de se voir.