Et c’est un songe en mer comme il n’en fut jamais songé, et c’est la Mer en nous qui le songera (…).
Saint-John Perse
Amers
Quand la mer se retire, elle laisse dans la trace irisée de sa robe, un espace incertain et éphémère où l'eau, le sable et le ciel se mêlent. Sous ces reflets d'argent, l'immatériel affleure à la surface du monde et dans cette caresse, pendant un instant, ce n'est plus la mer et pas encore la plage. On marche sur la couleur du ciel. La lumière se couche sur le sable. C'est fragile et doux comme la peau nue.
Dans la beauté transparente de ce lieu indécis, Vénus née de la mer, posa son pied sur la terre des hommes.
(c'est dire de l'amour)