Dès le jour de notre arrivée à Sal Rei, on a trouvé ce petit bar blanc et bleu tenu par un italien. Il vient d’épouser une capverdienne, les capverdiennes confie-t-il, rieur, "tu n'as pas le choix, il faut les épouser sinon tu n’obtiens rien". Il parle français, il est sympathique et accueillant. Chez lui il fait frais et on mange des choses simples. Sa capverdienne ne dit pas grand-chose mais il parle pour deux. Il est aussi frêle qu’elle est robuste. Ils attendent un enfant et ce sera une petite fille. Est-ce qu’il aime vivre à Boavista ? il dit qu’ici il a pu ouvrir son affaire ce qui était impensable en Italie.

Sur les murs de son bar, il a accroché des carapaces de tortues marines que je m’amuse à peindre. J’aimerais tant les voir nager dans la mer.
Allez de ma part au bar Terra Sabe à Sal Rei.
Deux ans plus tard quand je reviendrai et que je sortirai mes peintures, alors il me reconnaîtra en me disant que je suis celle qui a peint les carapaces des tortues.