Le Cap vert est un archipel de petites îles, certaines dans le vent et d’autres sous le vent. Evidemment la première idée du voyageur qui a atterri sur une île, est de se balader d’île en île.
Dans un bar de Santa Maria, Guillaume rencontre un marin anglais, genre bourlingueur à la peau tannée qui a fait le tour du monde sans payer. Il a un bateau et peut nous emmener sur l’île de Boavista. Bien sûr il ne repassera pas pour nous ramener à Sal, mais ce n’est pas grave dit Guillaume, on trouvera bien un autre bateau. J’ai des doutes mais bon.
Le loup de mer ne m’inspirait pas confiance, mais nous arrivons pourtant à Boavista. Avec difficulté, nous localisons le bureau de la compagnie maritime du Cap vert qui a l’air complètement à l’abandon. Après plusieurs visites infructueuses, on comprend qu’il ouvre entre 8 heures et 8 heures et demie du matin. De toutes façons, ça n’a aucune importance parce qu’on ne sait jamais quand le bateau qui relie les îles va passer. Un couple que nous rencontrons à l’hôtel l’attend depuis maintenant une semaine. Ca peut durer un mois. Ou plus. Vu qu’ils disposent de six mois de vacances, c’est moins grave que pour nous qui n’avons que quinze jours. Mais ils en ont un peu marre quand même de faire le tour de Boavista. On va trouver une solution dit Guillaume. Le quai de Boavista est totalement désert. Mais bon.
Reste l’avion. Comme c’est la solution sur laquelle tout le monde se rabat et que les avions sont petits, et qu’il y en a qu’un par jour, et que des fois il n’arrive même pas et on ne sait pas pourquoi, bref c’est un peu la bataille…
Pour visiter le Cap vert, il faut avoir du temps devant soi.