- à courir l’aventure :
Le PC de Peau d’âne :
Un jour le jeune prince errant à l'aventure
De basse-cour en basse-cour,
Passa dans une allée obscure
Où de Peau d'Ane était l'humble séjour.
Celui de la Belle au bois dormant :
Le vieil homme avait aussi appris de son grand-père que de nombreux princes étaient déjà venus qui avaient tenté de forcer la hale d'épines ; mais ils y étaient restés accrochés et y étaient morts d'une triste mort. Le jeune homme dit alors :
- Je n'ai peur de rien, je vais y aller. Je veux voir la Belle au Bois Dormant.
Le bon vieillard voulut l'en empêcher, mais il eut beau faire, le prince ne l'écouta pas.
- parce qu’ils sont les meilleurs et les plus forts :
Encore celui de la Belle au Bois dormant :
''Mon prince, il y a plus de cinquante ans que j'ai entendu dire de mon père qu'il y avait dans ce château une princesse, la plus belle du monde; qu'elle devait y dormir cent ans, et qu'elle serait réveillée par le fils d'un roi, à qui elle était réservée.'' Le jeune prince à ce discours se sentit tout de feu; il crut sans hésiter qu'il mettrait fin à une si belle aventure; et poussé par l'amour et par la gloire, il résolut de voir sur-le-champ ce qu'il en était.
- à profiter de la chance quand elle passe :
Le PC de la Belle au Bois dormant :
Or, les cent années étaient justement écoulées et le jour était venu où la Belle au Bois Dormant devait se réveiller. Lorsque le fils du roi s'approcha de la haie d'épines, il vit de magnifiques fleurs qui s'écartaient d'elles-mêmes sur son passage et lui laissaient le chemin. Derrière lui, elles reformaient une haie.
- et à faire des affaires :
Le PC de Blanche-Neige :
Il arriva qu'un jour un prince qui chevauchait par la forêt s'arrêta à la maison des nains pour y passer la nuit. Il vit le cercueil au sommet de la montagne, et la jolie Blanche-Neige. Il dit aux nains :
- Laissez-moi le cercueil ; je vous en donnerai ce que vous voudrez.
Mais les nains répondirent :
- Nous ne vous le donnerons pas pour tout l'or du monde.
Il dit :
- Alors donnez-le-moi pour rien (…)
- à s’empiffrer de gâteau comme des gamins :
Celui de Peau d’âne :
Il gémit, il pleure, il soupire,
Il ne dit rien, si ce n'est qu'il désire
Que Peau d'Ane lui fasse un gâteau de sa main;
(…)
On ne pétrit jamais un si friand morceau,
Et le prince trouva la galette si bonne
Qu'il ne s'en fallut rien que d'une faim gloutonne
Il n'avalât aussi l'anneau.
- et à se déguiser en n’importe quoi pour faire peur :
Le PC de la Belle et la Bête :
Quelle ne fut pas sa surprise ? La Bête avait disparu, et elle ne vit plus à ses pieds qu'un prince plus beau que l'Amour, qui la remerciait d'avoir rompu son enchantement.
Le Roi Grenouille :
Elle fit ce que font toutes les dames en difficulté : elle ferma les yeux, pensa à autre chose et effleura de ses lèvres la peau froide et mouillée de la grenouille. Aussitôt, un beau jeune homme se dressa, à la place de la vilaine grenouille.
- à ouvrir les portes pourtant fermées :
Le PC de Peau d’âne :
Par hasard il mit l'oeil au trou de la serrure:
Comme il était fête ce jour,
Elle avait pris une riche parure
Et ses superbes vêtements
Qui, tissus de fin or et de gros diamants,
Egalaient du soleil la clarté la plus pure.
Le prince au gré de son désir
La contemple et ne peut qu'à peine,
En la voyant, reprendre haleine,
Tant il est comblé de plaisir.
(…)
Trois fois, dans la chaleur du feu qui le transporte,
Il voulut enfoncer la porte (…)
Celui de la Belle au Bois dormant :
Le prince poursuivit son chemin et le silence était si profond qu'il entendait son propre souffle. Enfin, il arriva à la tour et poussa la porte de la petite chambre où dormait la Belle.
- puis à remplir l'ouverture étroite des portes ouvertes :
Le PC de Peau d’âne :
Quand il en vit l'émeraude admirable,
Et du jonc d'or le cercle étroit
Qui marquait la forme du doigt,
Son coeur en fut touché d'une joie incroyable;
Sous son chevet il le mit à l'instant,
Et son mal toujours augmentant,
Les médecins sages d'expérience,
En le voyant maigrir de jour en jour,
Jugèrent tous, par leur grande science,
Qu'il était malade d'amour.
Comme l'hymen, quelque mal qu'on ne dise,
Est un remède exquis pour cette maladie,
On conclut à le marier;
Il s'en fit quelque temps prier,
Puis dit: ''Je le veux bien, pourvu que l'on me donne
En mariage la personne
Pour qui cet anneau sera bon.''
Celui de Cendrillon :
Elles lui dirent (…) qu'elle s'était enfuie lorsque minuit avait sonné, et si promptement qu'elle avait laissé tomber une de ses petites pantoufles de verre, la plus jolie du monde; que le fils du roi l'avait ramassée, et qu'il n'avait fait que la regarder pendant tout le reste du bal, et qu'assurément il était fort amoureux de la belle dame à qui appartenait la petite pantoufle. Elles dirent vrai, car peu de jours après, le fils du roi fit publier à son de trompe qu'il épouserait celle dont le pied serait bien juste à la pantoufle.
"Rocoucou, Roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang plus ne verra
Point trop petit était le soulier,
Chez lui, il mène la vraie fiancée."
Le portrait-robot du Prince charmant que tracent les contes, est intéressant. On voit que les PC pensent à la même chose que tous les hommes. C’est rassurant sur la dimension pédagogique des contes de fées. Les filles en grandissant ne seront pas surprises.
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Les citations sont extraites de :
Peau d’âne - Charles Perrault
La Belle au Bois dormant - Les frères Grimm
La Belle au Bois dormant - Charles Perrault
Blanche Neige - Les frères Grimm
Cendrillon - Charles Perrault
Cendrillon - Les frères Grimm
La Belle et la Bête – Jeanne-Marie Leprince de Beaumont
Le Roi grenouille - Les frères Grimm