Paravent des temps
Dang jia cun est un joli village chinois épargné. On est comme dans une réserve indienne, un tiroir fermé de l’Histoire. Il faut juste oublier qu’aux portes de la ville, la vérité du monde nous attend.
Paravent des temps
Dans cet espace ôté au temps, sous les toits incurvés, se succèdent des cours aux portes rouges. Les chambres s’ouvrent à deux battants sur le passé. On entend glisser des fantômes et l’air est parfumé de souvenirs.
Paravent des temps
A Dang jia cun, j’ai retrouvé ma grand-mère. J’ai dormi dans sa maison impeccablement tenue. Elle s’est occupée de nous toutes comme de ses filles, s’assurant de notre hygiène, vérifiant la propreté de nos pieds avant de nous coucher, surveillant notre lessive, entrant dans notre chambre comme si elle était chez elle, d’ailleurs elle était chez elle, nous administrant de grands discours en chinois pour notre bienfait.
Paravent des temps
Ces yeux pétillaient de vie. Mon inconscient comprenait tout ce qu’elle disait.
Je me suis sentie chez moi - pour la première fois rassérénée en Chine.
Paravent des temps
«««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««««