Ils sont remplis de petits bouts de chiffon mais ce ne sont ni des poupées ni des doudous. Ils nous ressemblent trop.
Un fil les dessine et les assemble. Sans ces quelques fils, ils perdraient leur silhouette et leurs entrailles, ils ne pourraient être.
La couture limite leur corps. Mais comme on ne leur a pas retourné la peau, le tissu de coton se prolonge au-delà de cette frontière et les auréole d'une aura.
Ils sont tout mous, souples sous les aléas qui les tordent. Après, ils reprennent quasiment leur forme ; restent quelques boursoufllures qui disparaissent avec des massages. On ne sait pas bien ce qui se passe à l'intérieur.
Ils ont de grands pieds et de grandes mains, a priori pas de grandes dents.
De par leur couleur, on voit que le désir les rend encore vivants.
Leurs têtes sont reliées et c'est pour cela qu'ils se tiennent par deux.