Pourquoi les Chinois veulent-ils toujours se faire prendre en photo avec moi ?
Je déteste qu’on me photographie. Je fais la gueule sur la pellicule d’une centaine de Chinois à l’heure qu’il est.
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Carnets des tampons
En me baladant dans les marchés, je trouve des culottes incrustées de papillons en dentelles ajourées sur la naissance des fesses, des soutiens-gorges rembourrés d’une épaisseur de trois centimètres, des bretelles en fleurs de strass, des trucs transparents, des machins qui brillent, des plumes, des poils, des faux cils, des faux ongles…
Tout ce qu’il faut pour faire des filles.
Carnets des tampons
Carnets des tampons
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La Chine est un immense chantier sous le soleil.
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Les Chinoises se marient.
Carnets des tampons
Sur le trottoir d’une avenue chic de Xi’an, une charmante Chinoise pose en robe de mariée pour la promotion d’un magasin. Debout sur un tapis rouge, elle bouillonne de satin brodé, rutile de faux diamants, s’embobine de volutes de voile blanc. Sa traîne déroule des mètres de tissu moiré que les passants contournent avec respect. Son maquillage de déesse scintille de paillettes. Elle pose imperturbable sous les flashs des photographes. On dirait une princesse comme en rêvent les petites filles.
A quoi rêve cette jolie Chinoise ?
Au bord de la rivière de Xi’an, les mariés viennent se faire photographier en robe-chantilly et costume-cravate, coiffés, maquillés, apprêtés. Une épousée pressée sort de la camionnette du photographe où elle vient d’enfiler l’inévitable uniforme qu’est la robe blanche occidentale. Encombrée de sa traîne qu’elle porte à pleins bras, elle traverse la rue en courant, laissant voir sous le jupon d’organdi, le bas de son jean et ses crocs en plastique vert.
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A l'autre bord du continent, avant de tomber dans la mer, j’attends ta voix.
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