Les robes de la collection printemps 2008 sont imprimées sur papier chinois, à partir d’une petite robe en gaze teinte d’encre de chine [photo ci-dessus]. Elles sont ensuite marouflées sur toile de lin et coton, parfois même sur la chaux des murs nus, enveloppées de papier de soie ou vieillies de jus d’encre, parfumées au thé ou fleuries de rose, frottées d’ombre de fusain ou transpercées de lumière, caressées par la douceur des plumes, tâchées de pleurs et de coulures d’amour, voilées comme une mariée, décolletées comme une putain, arachnéennes sous la pluie, le soleil et la lune.
Nouées mais ouvertes, dansantes ou nuageuses, fragiles et intemporelles, elles vibrent et vivent et frissonnent et puis s’usent, gardant la trace chaude du corps qui les a habité avant de disparaître.
Parce que ce sont des robes d’amoureuses, dans leur sillage flottent les mots de Marguerite Duras (la maladie de la mort).
[ toutes les robes de la collection sont rangées dans l'album photo correspondant ; vous le trouverez à droite de l'écran]