Dans la corolle des fleurs,
Pointé comme un nez curieux,
Dressé hors des pétales pour voir le monde,
Ou caché dans l’emmêlement des étamines en vrille :
Le pistil
Cœur-sexe et sexe-fleur,
Sexe en fleur épanoui, joyeux, tendu vers le soleil.
Du creux des fleurs tombe
Une poudre d’étoile comme
une idée de l’ineffable douceur,
de l’évanescence du bonheur,
de la ténacité jaune des souvenirs
qui tache les doigts.
Sur la table se fane le sexe des fleurs ;
l’amour en vase s’abîme
et puis meure.