216# 2003 Cévennes (14)

Les vers à soie

La plus douce étoffe est crachée par la bouche d’un ver et c’est un ver qui grignotera la peau douce des élégantes.

Les vers ont à voir avec la caresse.

Et pourtant, les cocons sont déroulés par des doigts fins d’enfants glacées, qui s’ébouillantent les mains à les manipuler.

Elles se tiennent petites et droites, obscures, à fabriquer l’éclat d’une soie qui ne caressera jamais leur corps.

Démêlent un embryon de soi sans savoir ce qu’elles font.

Comments

[la Mère Castor]

alors tu connais Sauve ?

[anne-claire]

Je ne me souviens pas d'y être allée, et vu les belles photos que tu nous montres, je le regrette vraiment. J'ai fouillé dans mes carnets et je ne trouve pas de dessins de Sauve. J'ai parcouru la
région en voiture un peu au feeling, j'ai vu des villages et des paysages magnifiques, peut-être suis-je passée à Sauve sans avoir le temps de m'arrêter (c'est une grave erreur, je le reconnais
!).

[manouche]

avoir un soi,c'est déjà un luxe pour de petits enfants anonymes,à fortiori sans chez soi.

[marc bergère]

mystère philosophique du kant à soie...

[la Mère Castor]

Tu te rapproches insensiblement de chez moi. Ce musée, si c'est bien lui, est à moins de 10 km de mon village. Belle histoire que celle de la soie, et travail difficile aussi.

[anne-claire]

C'est le Musée de la Soie à Saint Hippolyte du Fort.