Les Chinois tissent allègrement les routes à quatre voies, une en dessous, une au-dessus, et pourquoi pas encore une au-dessus.
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Carnet des pins
C’est un joli chemin qui grimpe dans la montagne et tourne et danse le long d’une rivière, de petits ponts en passerelles, d’escaliers en glissades, jusqu’au chant d’une cascade. Il bruine doucement, les papillons s’amusent, je marche et je dessine. Je gribouille mon livre de pins , je les recouvre obstinément d’un fin réseau d’aiguilles pour qu’apparaisse le paysage, j’enserre les arbres de mille traits pour les planter dans une montagne, je hache le vide pour ouvrir un passage. Je tisse le temps de l’eau qui coule. Je gratte le passé.
Carnet des pins
Nos camarades chinois font la course pour arriver au sommet. Je les croise qui redescendent suants, fiers et rigolards, pour aller boire une bière et jouer aux cartes au bistro du parking.
Carnet des pins
J’éprouve une grande joie à me balader sans hâte dans les détours de la montagne, dans les écritures de mon dessin.
Carnet des pins
On trouve sur le parcours, les bouteilles en plastique des promeneurs, luisant dans la verdure. Avec Fred on en ramasse cinq sacs poubelle.
Carnet des pins
Dans la cascade, dans mon carnet, dans cette fraîcheur je suis plongée. Rien que du thé, des lignes, du noir et du rouge, sur des pins de papier. Ce que j’aime de la Chine.
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