Le bassin
Comme un bol sans fond,
Le bassin laisse passer le temps,
laisse couler les eaux
laisse entrer et sortir :
une porte
un passage interdit vers le paradis.
Entre l’intérieur et l’extérieur, le bassin ouvert
comme une bouche sans voix
Dans le bassin, se baigner,
Entre ses ailes, se lover.
Un jour parce que le bassin a basculé s’est dressé l’homme.
Si fort qu’il porte l’humain de l’homme,
le bassin : un socle une terre un piédestal.
Une coupe à pieds qui marche sur la table.
L’homme est un panier percé.
150# Dans les plis du carnet : ode à l'os (1)
152# Dans les plis du carnet : ode à l'os (2)