La cage thoracique
La courbe en répétition parallèle
autour du cœur,
autour du battement du temps.
Circonvolutions elliptiques du mou,
arc de protection de l’étincelle de vie,
pour maintenir le feu sacré
des tendres poumons.
Comme les doigts d’un dieu autour du torse de l’homme
qui tiennent retiennent ou qui broient.
Enfermement des craintes
dans la prison-thorax,
et gonflement d’orgueil tendu.
Je suis le grand gorille
à la large poitrine.
La cage thoracique
comme un tambour pour annoncer l’orage,
comme un moucharabieh pour entrevoir le monde,
comme une cuillère à spaghetti pour dire n’importe quoi,
comme une cachette pour garder ses angoisses
au chaud.
Ouvrez donc la cage aux oiseaux ;
laissez s’envoler les peurs
ailleurs.
Les 7 dernières pages sont des dessins réalisés à partir des sculptures-membranes de Tïa Calli Borlase.
150# Dans les plis du carnet : ode à l'os (1)