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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 10:12

Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Voyez-vous cette femme ? Je suis entré dans votre maison, vous ne m’avez point donné d’eau pour me laver les pieds ; et elle au contraire, a arrosé mes pieds de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Vous ne m’avez point donné de baiser ; mais elle, depuis qu’elle est entrée, n’a cessé de baiser mes pieds. Vous n’avez point répandu d’huile sur ma tête ; et elle a répandu ses parfums sur mes pieds.

Luc VII 44

 

 



C’est à une femme que Jésus ressuscité apparaît en premier. Et ce n’est pas à sa mère, au grand étonnement de toute une partie des chrétiens qui préfère occulter ce passage indigne du Fils, mais à Marie la Magdaléenne, l’affligée qui porte sa détresse dans sa chair et ne peut plus quitter le tombeau. La désolée qui le cherche partout et voudrait encore le toucher, le parfumer, l’embrasser. Même mort. Marie Madeleine est l’amante errante.

 

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Jésus lui dit : Marie.

(Jean XX 16)

 

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Marie Madeleine est une pleureuse, une porteuse de vase. Une verseuse d’eau bleue des yeux, une embaumeuse de parfum précieux. Elle présente son flacon comme son cœur même.

En Madeleine, tout est liquide, ses cheveux, ses regards, sa beauté défaite. Elle se répand.

Tant elle pleure qu’aveuglée de larmes, elle ne reconnaît pas son Seigneur.

Coule Madeleine comme l’amour entre les doigts.

 

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Alors Jésus se montre à elle pour la consoler de sa peine infinie, et lui dire adieu avant de la quitter. Au moment de partir, c’est à une femme qu’il pense, à cette pécheresse égarée.

C’est elle qu’il appelle :

Marie.

pour qu’alors elle le voit.

Mais les hommes ont des desseins obscurs qui les éloignent des femmes qu’ils aiment, afin que tout devienne triste et compliqué.

 

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Et Pierre l’Apôtre s’interroge : « Est-il possible que l’Enseigneur se soit entretenu ainsi, avec une femme, sur des secrets que nous, nous ignorons ? Devons-nous changer nos habitudes ; écouter tous cette femme ? L’a-t-Il vraiment choisie et préféré à nous ? »

Evangile copte de Marie, Myriam de Magdala.

 

Interrogations existentielles et masculines de l’époque.

 

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Blanche, érigée nue, enveloppée de ses cheveux ruisselants, Madeleine la pécheresse sourit à son Seigneur. Elle est belle et rousse comme le soleil.

 

Et Jésus dit : Laissez la faire.

(Jean XII 7)

 

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Tous les dessins de cette série sont des études de tableaux appartenant à l’histoire de l’art.


 


 


 

 

commentaires

F
<br /> C'est "normal" d'être une "pleureuse" quand on s'appelle "Madeleine" !<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> Fred, je me demandais si tu allais l'écrire celle-là, et bien oui et c'est absolument parfait !!<br /> :-))<br /> <br /> <br />
L
<br /> Que tu as de grandes mains !<br /> C'est pour mieux t'aimer, mon seigneur.<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> ca fait un peu peur, ces grandes mains...<br /> <br /> <br />

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